Blog

Est-il vraiment possible de vivre de ton entreprise créative ?

par | Août 13, 2019 | l'émotionnel dans ton business | 54 commentaires

Je suis sûre que tu t’es déjà posée cette question : Peux-tu vraiment vivre de ton entreprise créative ? Pour moi, la réponse est OUI !

La vraie question serait plutôt : as-tu l’état d’esprit qu’il faut pour réussir ?

Et surtout as-tu conscience des conséquences que le succès implique ?

Bon OK, ça fait deux questions ?

Beaucoup de créatrices n’ont pas l’état d’esprit de winneuse qu’il faut pour faire évoluer leur entreprise créative.

Et beaucoup de créatrices se lancent en voulant absolument vendre et réussir sans même savoir ce que le succès impliquera dans leur business.

Car si une entreprise peut fermer faute de clients, une entreprise qui a des clients peut aussi couler car son entrepreneur n’a pas anticipé les conséquences du succès.

Alors, pour être sûre que tu prennes le bon chemin, je vais t’expliquer ce qu’implique la réussite dans ton entreprise créative. Ainsi, tu pourras placer ton « curseur » sur le niveau de succès que tu veux, ce qui te guidera dans l’évolution de ta boite. Tu es prête ? C’est partiiiii !

 

via GIPHY
 

 

Réussir implique un état d’esprit de winneuse (pour nous, on pourrait dire un état d’esprit « entrepreneuse créative qui déchiiiiiiiiiiiiiiiiire », non ?). Sans cet état d’esprit, le succès ne viendra pas car tu n’auras pas la posture, ni l’attitude qu’il faut pour provoquer ton succès. Ce n’est pas forcément inné. Car quand on se lance en tant qu’artisan-créateur, c’est souvent sans formation, donc on ne sait pas vraiment ce qu’il faut faire arriver au succès. Ni ce qu’il implique quand il se présente.

 

 

 

Succès et argent

 

 

Le succès apporte de l’argent oui, mais il en coûte aussi.

Au fil de mes pérégrinations sur le net, je lis beaucoup de créatrices qui râlent parce qu’elles doivent payer pour vendre, pour se former, pour avoir une entreprise. Par contre, elles veulent surtout vendre vite et beaucoup ! En gros, elles veulent le beurre et l’argent du beurre.

J’avoue que ça m’agace un peu (beaucoup). Souvent je me dis « Mais a-t-elle consciente que plus elle vendra, plus elle aura de frais ? Avec ce type de discours, son entreprise n’évoluera jamais…. ». D’autant plus qu’en micro-entreprise, les frais sont VRAIMENT minimes !

Bref, ça, ce n’est pas du tout un état d’esprit de winneuse. Ça ne mène nulle part…

Etre un artisan-créateur à succès implique d’être entrepreneur et un entrepreneur sait parfaitement que pour réussir il faut investir.

Et oui, contrairement à ce que beaucoup de personne pensent, réussir ne veut pas forcément dire que tu vas gagner plus d’argent. Car plus ton entreprise grandit, plus elle a besoin d’argent.

Pourquoi ?

Parce que plus tu vendras, moins tu auras de temps pour tout faire et plus tu auras besoin d’être soutenue dans ton travail. Et je te ne parle pas de soutien psychologique (même s’il en faut aussi). Mais de soutien professionnel. Tu auras besoin de prestataires et peut-être même de sous-traitants.

 

via GIPHY
 

Tu peux avoir des prestataires très variés ! Comme :

  • Des Power Rangers ;
  • Des Tortues Ninjas…
  • Euh…. Non pardon ?
  • Une assistante qui t’aide à répondre aux mails ;
  • Une chargée de comm ou de presse qui cherche des partenaires « presse » et diffuse des communiqués de presse ;
  • Une graphiste pour tes carte de visites, flyers, affiches, plaquette promo, etc. ;
  • Un webmaster qui crée et/ou gère ton site ;
  • Une vendeuse qui vend sur tes stands à ta place ;
  • Une commerciale qui fait le tour des boutiques pour vendre ta marque ;
  • Une Community Manager qui t’aide sur les réseaux sociaux ;
  • Différents coachs qui t’aident à avoir une vision claire de ton entreprise pour continuer à avancer dans le bons sens ;
  • Des formateurs pour combler tes lacunes ;
  • Quelqu’un qui s’occupe d’envoyer tes colis ;
  • Etc.

Quand aux sous-traitants, ce sont des artisans à qui tu confies une partie de ta production, parce que seule c’est plus possible.

A cela s’ajoute le fait que quand tu fais plus de chiffre, tu dois changer de statut juridique pour ton entreprise. Cela implique d’avoir un comptable… Que tu devras payer aussi ! Sans compter les taxes supplémentaires comme la TVA par exemple.

L’autre chose à laquelle on ne pense pas non plus, c’est que lorsque l’on passe un pallier financier avec son entreprise créative, il faut donc sous-traiter pour tenir la cadence de production, mais aussi acheter plus de matos pour répondre à la demande ! Et c’est là que beaucoup d’entreprises se plantent car elles n’ont pas la trésorerie nécessaire.

Alors attention, je ne dis pas qu’avoir du succès c’est l’enfer !

Oui tu payes plus de taxes, mais c’est proportionnel à ton chiffre d’affaires hein. Tu ne payeras jamais plus que tu gagnes. Et plus tu gagnes plus tu pourras te verser de salaire aussi.

Par contre, il faut bien que tu comprennes que pour vendre, il faut payer. Que tout l’argent que tu gagnes ne sera pas pour toi ! Car le succès ne se construit pas seul. Seule on va plus vite, ensemble on va plus loin ! CA, c’est un état d’esprit « entrepreneuse créative qui déchiiiiiiiiiiiiiiiiire ». Après tout, l’argent est un flux qui doit circuler pour que tout le monde en profite. Comme une rivière où tout le monde puise son eau.

Le bon reflex à avoir, dès le début de ton activité, c’est de mettre de l’argent de côté pour te constituer une trésorerie. Vraiment fais-le ! Même si ce n’est que 10€ par mois. Comme ça, tu auras toujours une bouée de secours en cas de besoin financier.

Plus que tout, adopte une posture de winneuse. Parle de ton projet avec assurance et fierté ! Ne montre pas ton manque de confiance en toi, sois de suite celle que tu veux être quand ta boite aura du succès !

Et surtout investis ! Investis dans du bon matos, de bons supports de comm’ et de ventes, dans des formations pour combler tes lacunes. Un beau site de vente par exemple, fera toujours plus vendre qu’un site bricolé vite fait ! Alors bien sûr, tu fais à hauteur de tes moyens, mais ne sois pas avare. Mets toutes les chances de ton côté pour évoluer ! Plus vite tu feras ça, plus vite tu évolueras.

 

Money Rain Cash GIF - Money Rain Money Cash - Discover & Share GIFs

 

 

 

Le succès et toi

 

 

Le succès te changera, c’est sûr !

Pas négativement.

Ta vision des choses changera.

Tu ne seras plus le petit créateur isolé en galère de reconnaissance. Quand tu prendras une décision, ce ne sera plus pour toi seule. Mais pour ton « équipe ». Ça fait bizarre hein ? Mais il faut t’y préparer. Que tu y penses si tu veux aller loin avec ta boite.

Tous les a priori que tu as maintenant, voleront en éclat. Comme le fait de vouloir tout gérer.

Souvent, on veut garder le contrôle sur tous les aspects de notre entreprise créative. Mais quand tu réussis, tu rêves de déléguée une partie des tâches de ton entreprise tant il y a à faire. Et tu peux te le permettre !

De toute façon pour continuer à évoluer, tu n’as pas le choix ! Pour certaines, ce n’est pas évident à gérer psychologiquement. Il faut accepter que tout ne dépend plus de soi. Et que d’autres personnes font aussi bien que soi.  Mais surtout faire confiance. En fait, quand tu réussis, tu deviens surtout une gérante :

  • Tu gères les gens qui travaillent pour toi. Contrat, salaire (ou factures), il faut être au point !
  • Le comptable te sollicite pour recevoir tes notes de frais et tes factures clients ;
  • Tu as des réunions de travail avec tes prestataires à qui il faut transmettre les bonnes infos pour que leur travail soit à la hauteur de tes attentes ;
  • Tu négocies des contrats ;
  • Etc.

Après, tout dépend du niveau de succès que tu vises.

Si tu veux te générer l’équivalent d’un salaire à mi-temps, tu peux bosser seule.

Si tu veux te générer un SMIC, tu auras besoin d’une petite équipe de prestataires.

Ça peut être saisonnier ou régulier.

Et plus tu gagneras de chiffre d’affaires, plus tu auras besoin de prestataires ou sous-traitants.

Pour moi, payer quelqu’un n’est pas quelque chose de négatif. Bien au contraire. Je trouve ça exaltant ! J

e me dis toujours que je participes au rêve d’indépendance de cette personne. Je participe à son succès, je trouve ça génial !

Alors ce qui est certain, c’est que pour passer ces différents stades de succès, tu auras besoin d’être accompagnée. Ne serait-ce que pour comprendre et accepter ta nouvelle posture de gérante. En tout cas, j’en ai eu besoin ! Et je ne l’aurais jamais cru.

J’ai commencé un coaching avec Aurore Rosello (CLIC) en juillet 2017, pour revoir mon alimentation. Car je commençais à avoir conscience que ma boite me demandait de plus en plus d’énergie et que mon alimentation m’empêchait d’avancer correctement. Finalement, on a vite dévié du sujet initial. J’avais beaucoup de choses à régler avec moi-même. Au lieu de 3 mois, j’ai fait 6 mois de suivi. En passant en SARLs en décembre 2017, je me sentais pas bien dans ma boite. Je trouvais que tout était beaucoup trop compliqué. Grâce à Aurore Rosello, j’ai compris qu’en fait, le problème c’était moi. Je n’étais pas à l’aise avec ma nouvelle posture de dirigeante d’équipe… Ça implique des responsabilités que je n’avais pas anticipé et qui m’angoissaient. Comme payer les factures de mes prestataires qui en ont besoin pour vivre eux aussi.

 

via GIPHY
 

Maintenant ça va mieux. Heureusement, il y avait Aurore sur ma route. Sans elle, je pense que j’aurais fermé ma boite cette année ! Simplement parce que j’étais effrayée par les responsabilités qu’incombaient mon nouveau statut de gérante… C’est ouf !

Alors surtout entoure-toi de gens qui sauront t’aider, te soutenir psychologiquement et professionnellement. Quand le besoin se fait sentir, forme-toi ! Quand le moral n’est pas au top : fais-toi accompagner ! Il y a plein de personnes merveilleuses sur le net pour t’aider !

 

 

 

Trouve ta place

 

 

Et maintenant toi où vois-tu ta place ?

Tu souhaites rester sur un petit salaire d’environ 500€ ?

Viser le SMIC ?

Ou avoir une vision de business woman, d’un empire artisanal ?!

Sachant que pour 500€ de salaire, il faut environ 1000€ de C.A (ton salaire + URSSAF + matos + charges + trésorerie).

Si tu veux savoir à l’avance à partir de combien de C.A tu auras besoin de sous-traiter, tu peux répondre à cette question avec un calcul simple. Calcul ton CA idéal grâce à cet article du blog (CLIC).

Quand c’est fait, reviens sur cet article avec ton C.A idéal Divise-le par le prix moyen de tes créations. Ça te donnera le nombre de création à faire par mois.

Par exemple, si tu vises 1000€ de C.A et que le prix moyen de tes créations est de 40€ : 1000/40 = 25 créations à faire et à vendre par mois. Ensuite, estime, en moyenne, combien de temps tu passes sur une création. Bien entendu, on ne passe jamais le même temps sur une création, mais en moyenne, tu tournes autour de la demi-heure ? De l’heure ? Plus ? Quand tu as trouvé, multiple le nombre de création à faire par mois par ce temps de travail moyen et tu auras le nombre d’heures que tu dois passer à créer.

Si on continue notre exemple, je calcule que je passe 1h en moyenne par création, ça me donne un total de 25h/mois de travail créatif, soit 6.25h/semaine. Sachant que le ratio création/autres taches de l’entreprise est assez souvent de 30% de création pour 70% de tout le reste, il te faudra 70% de temps en plus pour tout faire. Donc à ces 25 heures de travail créatif, tu rajoutes environ 75 heures pour toutes tes autres tâches. Ça te donne un total de 100 heures de travail par mois (soit 25h/semaine) pour un C.A de 1000€. Soit un salaire de 500€.

Alors, je précise que ce calcul ne veut pas dire que tu te payes 5€ de l’heure. Car, dans tout ça, tu ne te payes concrètement que le temps que tu passes à créer. Soit les 25€/semaine. C’est pour ça que je te dis de te payer minimum 15€ de l’heure, pour compenser les 70% de temps que tu passes à faire les autres tâches !  Dans cette exemple, le tarif horaire est de 20€. 20€ multiplié par les 25h de temps que tu as passé à créer = tes 500€ de salaire.

via GIPHY
 

 

 

Conclusion

 

 

J’ai mis du temps à finir cet article.

Plusieurs mois à vrai dire…

Je savais qu’il allait effrayer certaines Pies, et ce n’est pas mon but.

Cependant, je pense que les choses doivent être dites car pour préparer ton avenir, tu dois savoir exactement où tu veux aller.

Tout le monde parle d’atteindre le succès, mais personne ne prépare à accepter le succès et ses conséquences.

La réussite c’est génial ! Tu cloues le bec de tata Jeanette, tu vies ton rêves et tu prends en assurance.

Mais il FAUT être préparé !

Maintenant, sois sûre du but que tu veux atteindre. Pour t’aider à te décider, fais le calcul que je te proposais un peu plus haut, ça te sera d’une grande aide.

En tout cas sache que ce blog et la communauté des Pies Bavardes seront toujours là pour t’accompagner. Y’a que du Love, de l’entraide et de la bienveillance.

Les articles qui peuvent aussi t’intéresser

Vendre ses créations en dépôt-vente

Vendre ses créations en dépôt-vente

. Tu as déjà entendu parler de "dépôt-vente" ? Tu manques d'informations et tu aimerais en savoir plus ? Ou bien tu connais et tu serais tentée de vendre par ce canal de distribution mais tu as des questions ? Des doutes ? Avec ma marque de bijoux La Dame de Lys (LDL...

Gagner 1000 € en une journée avec des portes ouvertes

Gagner 1000 € en une journée avec des portes ouvertes

Gagner 1000€ en une journée avec des portes ouvertes te semble impossible ? Pourtant, c'est ce qu'à vécu Anne-Marie, qui en plus d'avoir été ma superbe assistante magique est une créatrice de talent avec sa marque BijouPhonie. Avec la concurrence déloyale des amateurs...

54 Commentaires

  1. jessica

    Au top l’article ! C’est exactement ça. Tu neffrayes pas au contraire tu expliques uner réalité que oeux de créateurs connaissent avant de s’engager. Pour ma part j’ai compris que peu à peu les formations payant ce n’est pas de l’argent en l’air. Qu’elles sont réellementnécessaires si on veut réussir car elles nous poussent à investir et à croirz en notre projet !

    Réponse
  2. Caprices de Mademoiselle

    Merci pour toutes ces astuces et cette prévention, ma vie personnelle ne me permet pas pour l’instant de me lancer (déménagement, enfants à gérer avec inscriptions crèche et nouvelle école ???) mais ton blog et tes articles me surmotive, à chaque fois j’ai l’impression que tu me vise personnellement (beaucoup de pies doivent être dans mon cas) alors je te promet que dès que je retrouve toute ma stabilité « je me sors les doigts » et je vise le succès que je mérite ? encore merci et belle journée.!

    Réponse
  3. fred g

    MERCI pour cet article!
    j’ai écumé ton blog plusieurs fois en espérant que tu l’avais déjà écrit, autant dire que je l’ai dévoré!
    il n’y a rien de choquant là-dedans pour moi, si je pouvais avoir de l’aide dès maintenant, ça me plairait bien!
    je ne suis pas très à l’aise avec le côté multitâche du business, par exemple être en période créative intense et avoir dans un coin de la tête qu’il vaudrait mieux que tu t’arrêtes parce que ta comm prend du retard, ça c’est la vraie angoisse pour moi!

    Réponse
  4. mika & les GLOKdoll

    Je comprends tout à fait pourquoi cet article te donnait des sueurs froides et donc pourquoi tu avais peur de choquer. Je comprends tout ce que tu y décris mais je ne peux m’empêcher de ressentir une crainte lorsque tu conseilles à toutes les Pies de penser à « soustraiter »: nous sommes créatrices ou artisans et cela implique donc que nous fabriquons de nos mains, du moins c’est l’image qu’à le public. Mais attention: cela signifie surtout que nous créons non pas de nos mains forcément mais en premier lieu de notre esprit !!
    Personnellement, en tant que grande défenderesse du fait main créatif, je vous conjure chères Pies de préserver votre Art principal comme « fait main ». C’est-à-dire que si vous fabriquez des bijoux et que vous soustraitez pour une partie de votre activité, conservez toujours une partie emblématique ou un bijoux phare que vous fabriquez toujours vous-même de vos petites mimines. Votre concept artistique ou votre communication du fait main sera alors toujours cohérent.
    Il faut de la demi-mesure sur ce sujet car si tout est réalisé par des sous-traitants: sachez mettre en avant la part très très importante de création et de fait-main qui subsiste dans votre marque.
    Alors je sais: c’est facile pour moi de dire ça car je fabrique des poupées de mes mains et ce sera pour toujours le cas car mes clients ne comprendraient pas pourquoi subitement ce n’est plus moi en personne qui les fabrique (comme si je revendais ma marque à ToyzRus XD). Cependant, je fais fabriquer mes Tshirts, mes illustration sur bois et prochainement des Pins métal par d’autres Artistes Créateurs (ainsi la « rivière d’argent » circule, mais toujours dans la fabrication artisanale ^^).
    Bref: je voulais juste dire que tout les conseils sont excellents à prendre mais il faut juste les adapter à la cohérence du discours que l’on prône pour son Art. 😉

    Réponse
    • Mélanie JUNG

      @mika-les-glokdoll : dans l’article, il n’est nullement mention de tout faire produire par un sous-traitant 🙂 simplement de soulager la quantité de travail. Personnellement, je sous-traitais la couture à l’époque de La Dame de Lys car je ne sais pas coudre mais je voulais développer une gamme d’accessoires textiles. Le choix de sous-traiter ou non la totalité de sa prod est personnel. Ta vision de la création n’est pas la même pour tout le monde et il faut respecter ça. Certaines marques ont une stratégie d’évolution qui implique des sous-traitants. Je pense notamment à la marque GAS. André Gas a commencé sur les plage de St Tropez, maintenant lui et ses enfants représentent le bijoux fantaisies chic. Sa fille s’occupe de la direction artistique mais ils sous-traitent la production. Chacun à sa vision de son business, on ne peut pas imposer la notre 😉

      Réponse
      • mika & les GLOKdoll

        Oui oui @melanie-jung : je comprends bien qu’il s’agit d’apprendre à déléguer et faire appel à des partenaires sous-traitants dans le respect de la Création ! ^^ Et c’est pour cela que je voulais rappeler à celles qui, comme moi, ont un discours de communication qui dit « fait main » ou « fabrication artisanale », que cela ne veut pas dire « fabriqué avec mes propres mains » mais surtout « fabriqué de mon esprit ». Ainsi nous pouvons travailler avec des collègues. Etre créatrice ne signifie pas être seul.
        Et tu as raison: à chacun de trouver le juste équilibre entre création de ses mains et supervision de sous-traitants.
        (mais je pense que tu comprends quelle était ma crainte de voir les créatrices s’emballer à soustraiter: à l’extrême, lorsqu’on revend les créations/fabrications d’autres, on ne peut plus s’appeler Créatrice, il faut juste le savoir et rester cohérent).

        Réponse
  5. Nathalie

    Un grand merci pour ton article qui ne fait absolument pas peur mais qui nous explique bien ce qui nous attend. Nous voulons toutes être des créatrices qui déchiiiiiirent !!! Mais nous ne sommes pas foncièrement toutes prêtes à le devenir… Je suis bien d’accord sur le fait qu’il faille dépenser de l’argent pour en gagner, perso j’ai investi quelques sous comme on dit (« Comment calculer ses prix », « Nid de pie », matériels de qualité pro, etc…) et je continue à le faire régulièrement !!! Cela fera 5 ans en septembre que je me suis lancée en tant que professionnelle et quand je regarde le chemin que j’ai parcouru je suis plutôt fière de moi (marque déposée, partenaire dans des festivals, shooting pour un magazine web, défilés, etc…), je n’hésite plus à exposer très loin de chez moi (je suis du côté de Toulouse et cette année je vais à Pau, Castres, Deauville et Vesoul) . Et aujourd’hui, j’ose dire que tout cela c’est un peu grâce à toi et tes articles qui m’ont conseillée, dirigée, j’ai évité pas mal d’erreurs qui auraient pu m’être fatales. Alors encore une fois merci Mélanie pour tes précieux conseils !!! Continue et n’aies pas peur de nous bousculer un peu de temps à autre ! Force et honneur à toutes !!!

    Réponse
    • Mélanie JUNG

      oh merci beaucoup @nathalie ! Ca me touche beaucoup !

      Réponse
  6. Klaryss

    Article intéressant et nécessaire. Il faut avoir une vision à long terme et savoir prendre de la hauteur. Cela n’est toujours évident quand on a la tête dans le guidon et qu’on essaie d’avoir une base stable. Merci d’avoir osé.

    Réponse
  7. Hup

    Merci Mélanie pour ton article qui a le mérite de dire tout haut ce que beaucoup de personnes qui souhaitent se lancer, ou qui démarrent, ne voient pas. Et les désillusions arrivent, pire les « râlages »(!).
    Je suis complètement d’accord avec ce que tu exposes.
    Après, sur les calculs, les ratios etc… je serais plus modérée car il convient toujours de calculer ses propres prix et ratios et ne jamais s’approprier ceux des autres ou ceux trouvés « au hasard », mais heureusement avec Les Pies Bavardes ce n’est pas un problème!
    Un seul terme me gêne car il est faux : « salaire ». Je comprends la vulgarisation du terme, mais il convient de l’éviter pour justement aider celles qui ont du mal à ne pas penser en termes de salaire, mais en termes de rémunération. Et c’est bien différent.
    Bien entendu, tout ce que tu exposes est à adapter au cas de chacun, cependant, globalement, il faut s’attendre à tout ça 🙂
    Merci Mélanie d’avoir « mis les pieds dans le plat »!
    La vie entrepreneuriale est une super aventure, mais mieux vaut être préparé!!!

    Réponse
    • Mélanie JUNG

      @hup : concernant les calculs et ratio, je ne donne que des exemples, chacune doit l’adapter à son business =) Pour le reste, effectivement il s’agit de vulgarisation. Je n’ai jamais pensé à utiliser le mots rémunération, c’est in point de vue intéressant =) merci

      Réponse
  8. PetiteLune Sonia

    hello, alors pour ma part cet article est à mon sens un résumé logique du chemin à parcourir, pas alarmiste, juste concret, histoire de ne pas se couper l’herbe sous le pied.
    Pour ma part je débute réellement maintenant, donc pour l’heure je ne délègue pas, et d’un par besoin de contrôler mon message, et de deux parceque je n’en ai pas encore les moyens (financiers certes mais aussi psychologique MDR). Oui je sais je pourrai me donner les moyens mais je suis du genre à faire en douceur, une fois que je comprendrai exactement les ficelles ça ira mieux (je prône l’ascension du bas de l »échelle vers le haut pour savoir ce que c’est que faire les basses besognes lol). Mon souhait est sans nul doute de réussir, donc je sais que je déléguerai si j’ai besoin mais du côté gestion et pas créatif (enfin l’eau coulera sous les ponts d’ici là je changerai peut être d’avis lol et c’est déjà mieux avant je disais que personne ne pourrait m’aider hahahahaha) Etre une winneuse s’apprend, j’ai osé me dire que mon rêve, cette utopie datant d’au moins 10 ans, pouvait tout compte fait être viable, je me suis lancée (merci aux bonnes infos des Pies bavardes), maintenant je ne doute pas que ça marchera, j’apprends juste à mettre un pied devant l’autre et réaliser que c’est pour de vrai… ça fait drôle de jouer dans la cours des grands et le soutien, le tien et celui des autres pies est très important, nous ne nous mettons pas dans du coton non, nous nous soutenons en nous hissant chaque jour un peu plus vers le haut … alors croyons en nous, donnons nous la force et vive les créateurs !!

    Réponse
  9. Allison

    C’est drôle que cet article arrive maintenant car vendredi j’ai fais ma compta (en avant les calculs savants LOL !) et c’est la 1ère fois que j’ai un CA aussi élevé et donc un salaire aussi élevé. J’en suis ravie, même si c’est encore bien trop peu pour en vivre, c’est un pas en avant. Et du coup, j’ai commencé à rêver, à penser que j’adorerai embaucher quelqu’un qui me ferait mes photos, les retoucherait, me chercherait des prospects et des boutiques de dépôt-vente. C’est la 1ère fois que je me suis dit que c’était « possible ». Pas tout de suite, mais dans un avenir proche. Et paf ! aujourd’hui ton article sort et il me conforte dans mes pensées de voir plus grand, de m’entourer de gens, d’investir pour avoir de meilleures retombées…Ce n’est pas du tout un article qui fait peur, c’est la réalité. Seule, c’est bien mais c’est dur. Pour exemple cela fait 1 mois et demi que je bosse tous les jours non stop car j’ai eu des marchés artisanaux tous les WE depuis fin Mai. Pas un jour de repos. Du lundi au vendredi c’est production, photos, retouches, mises en ligne, calcul des prix, préparation pour les marchés et le samedi et le dimanche c’est marché. Tout ça pour un CA de 1200€ et donc environ 500€ de salaire (j’ai 27% de taxe en plus que les ME). Je suis crevée, j’ai une tendinite au pouce tellement je bosse. Je vois bien que là je plafonne et je m’épuise en étant seule. Donc encore quelques temps comme ça et ensuite j’embauche du monde.

    Réponse
    • Mélanie JUNG

      @allison : d’où l’interet d’avoir des prix qui reflètent la qualité du produit, sinon on est vite coincée par la somme de travail à abattre pour pas grand chose en terme de CA

      Réponse
  10. Aline - Graphiste illustratrice

    Un article criant de vérité que toute entrepreneuse, créative ou non, a besoin de lire! Avoir une vision pour son entreprise et mettre en place les actions pour l’atteindre dès le début est une des clefs du succès de l’entrepreneuse!
    Oh et j’adore les gifs, haha <3.

    Réponse
    • Mélanie JUNG

      haha @aline-graphiste-illustratrice je suis accro au GIF !je trouve ça tellement drôle ! Pi le GIF des Power Rangers m’a fait replonger enfance, suite à sa découverte j’ai passé la journée à regarder le film et les éppisodes du début des anénes 90, toute mon enfance ! haha

      Réponse
  11. Clara

    Whouhahou, je n’avais jamais vu ça comme ça!
    Mais comme à chaque fois, tes explications rendent tout ça tellement évident que je me demande pourquoi personne n’avait expliqué tout ça!
    Après, comme tu dis, à chacun de positionner son curseur, et eventuellement de le bouger au file du temps 😉

    Réponse
  12. Veronique

    Merci pour cet article qui colle pile poil avec les réflexions du moment !!! Mais dur dur d ‘envisager de déléguer … Pas encore prête mais je me soigne !!!

    Réponse
  13. Sarah - Doux Tricot

    Un article très intéressant, comme toujours, qui reflète bien la réalité de la vie d’entrepreneur.
    Il ne fait pas peur, il est réel.
    Je suis de ton avis pour les formations. J’en ai suivi plusieurs et elles m’ont toutes aidées à des niveaux différents. J’y ai aussi trouvé une énorme aide à la motivation.
    Savoir où on veut emmener son business lorsqu’on commence est très important. Moi ce qui m’agace, ce sont toutes les personnes qui refusent de se déclarer parce que c’est compliqué et cher. Mais vendre ses créations de manière illégale, ça fait du tort à tout le monde finalement 🙁

    Réponse
    • Mélanie JUNG

      entièrement d’accord @sarah-doux-tricot ! C’est ce que à quoi je faisais allusion en début d’articles, quand je parle des créatrices qui râlent parce qu’elles doivent payer pour vendre….

      Réponse
    • amandine

      Moi aussi je suis bien d’accord avec toi @sarah-doux-tricot ! pour moi ces créatrices sont de mauvaise foi ! Le régime micro est justement hyper simplifié, donc pas d’excuse. Mais de toute façon, vu que bientôt ( je sais plus la date exacte ) les marketplaces devront déclarer les recettes des créateurs, je pense que ça fera du tri, parmi ces personnes !

      Réponse
  14. Héloïse

    Moi je travaille avec une coopérative et je me rend compte aujourd’hui que pour un smic avec la tva, mes fournitures et les 10% reversé à la co-op, les commissions boutique et les 30%de charges. Pour un ça de 600 euro il reste 50 euro ! Il me faudrait 10000 euro de ca pour avoir le smic. Je coule et je suis prête à tout Lacher. Pourtant ce que que fais ça plaît. Et je me sens pas d’être autoentrepreneur car la je serais vraiment toute seule. Alors investir oui, être ensemble oui, mais à quel prix ?

    Réponse
    • Mélanie JUNG

      @heloise dans ton cas le problème vient clairement de tes prix ! La TVA et les marges des boutiques ça se calcule dans ton prix de vente, ce n’est pas de l’argent que tu dois perdre, mais collecter (notamment pour la TVA) et rembourser avec ton prix de vente (pour les commission boutique). Si tes prix ne sont pas assez élevés oui tu couleras

      Réponse
      • Héloïse Poirier

        Hé non chère pie bavarde?. Mes prix ont déjà à été doublé et je suis plutôt dans la grosse moyenne de prix. De plus le ratio des com’ boutique et tva reste le même. Si mon ca augmente car j’augmente encore mes prix, la proportion finale reste la même. Je gagnerai plus mais avec un ca qui augmente en plus. Psychologiquement c’est très dur.
        Donc là où un auto entrepreneur gagne 500 pour 1000 euro de ca. Moi je gagnerai toujours 50 euro pour 1000. C’est mathématique ?. Et de toute façon je ne peux pas vendre un noeud papillon en bois à 70 euro. Alors que de base il était à 15-20 euro.
        Ça serait intéressant d’avoir un article sur les coopératives justement ?

        Réponse
    • Mélanie JUNG

      PS @heloise : je reviens de ta boutique et effectivement tes pris sont bcp trop bas !

      Réponse
    • Allison

      Héloïse, je suis aussi en coopérative et je suis assujettie à la TVA mais je ne sais pas comment tu te débrouilles pour qu’il te reste seulement 50€ de rémunération sur un CA de 600€ ? Moi il me reste environ 170€ de salaire et environ 100€ de marge pour racheter du matériel donc au total sur un CA de 600€ il me reste 270€. Comme dit Mélanie tu dois mal calculer tes prix.

      Réponse
      • Héloïse Poirier

        Alors Ba je vais te dire un exemple. 562 de ca. Tu enleves les 20 %tu arrive au 469 un truc comme ça. Tu enleves 38 euro de fournitures et la commission 118 euro en boutique tu enlevé 52 euro de %coopérative. Les frais d’essence envoie postal etc.. Tu arrive à 190 et la tu enlevé un tier il reste 65 euro avec la mutuelle à payer reste même pas 40 euro. Voilà voilà….

        Réponse
        • Mélanie JUNG

          @heloise-poirier : donc tu ne prévois tout tes frais dans tes prix de ventes ?

          Réponse
          • Héloïse Poirier

            Ba je ne peux pas faire des nœuds papillons à 70 euro. Hihi. Niveau prix et mon étude de marché je suis déjà à la limite du trop cher. Je vends des boucles d’oreilles à 30 euro sans être en plaqué or ou argent… J’avais pourtant fait un prévisionnel. Mais je crois qu’il y a un truc qui cloche là…

      • Héloïse Poirier

        Je ne sais pas comment toi tu fais. Si tu 1s des conseils je suis preneur !!!

        Réponse
        • Allison

          Ben moi mes fournitures, mes frais d’essence, la commission de la boutique, l’assurance…tout est compté dans mes prix. Au final je n’ai qu’à enlever la TVA et le % de la coopérative.

          Réponse
          • Héloïse Poirier

            Alors j’ai fait un calcul car ça me taraudais ton message hihi. Alors en effet sur un chiffre d’affaire de 600 euro en enlevant tva, coopérative et charge salariales et entreprenariales j’arrive à 280 euro. Sauf que dedans il n’y a rien d’enlevé. Donc à moins que tu n’utilise pas ra voiture que tu n’ai pas de commission boutique et que tu n’ai pas de matériel je ne comprend pas trop ^^après quand je parlais de 600 euro c’était vraiment le total de ce que j’avais vendu dans le mois ttc sans enlever les commissions boutiques. Mais si j’avais augmenté mes prix de 20 % (tva) plus 30% (c boutique) plus 30% charge. Ça augmenterait bien évidement le chiffre d’affaire . Mais les commissions aussi vu que c’est des pourcentages. Je gagnerai plus vite ma vie verte mes le ratio bénéfice par rapport au chiffre d’affaire reviendrait au même à qq chose près je pense…

          • Mélanie JUNG

            @heloise-poirier : c’est parce qu’elle anticipe tous les frais dans des prix 🙂 il faut payer ces frais a travers des prix sinon c’est pas viable
            Ce n’est pas parce que tes boucles d’oreilles ne sont pas en metaux précieux que tu ne peux pas les vendre plus de 30€, tout depend de ta signature artistique et de ta clientèle cible 🙂
            Et non si tu rajoutes les commissions dans tes prix, tu ne paieras pas plus de commission car tu parq sur le prix que toi tu veux récupérer pour calculer la comm

          • Allison

            Héloïse, je fais exactement comme dit Mélanie. Dans mon prix je compte mon matériel, mes charges, ma TVA, la commission de la boutique, une marge pour gagner quelques sous et pouvoir racheter des fournitures et mon salaire…Quand je vends 1 bijou, je me rembourse donc tous mes frais. Tu comprends ?

          • Héloïse Poirier

            @alah oui d’accord on ne compte pas pareil hihi. Mais a tu un compte prévisionnel avec ta co-op car eux non plus ne compte pas comme cela.. Par exemple les fourniture du mois de mars que j’ai acheté ne sont pas forcément celles utilisés pour les produits vendus le même mois. Peut être qu’il ne faut pas que je regarde sur le prévisionnel alors…
            Et pour les commissions boutiques j’ai même calculé la tva sur la com prise. On arrive à des prix déconnant. Genre 50 euro un noeud papillons. Alors qu’en vente directe il est à 25. Si j’étais auto entrepreneur je me fériés une belle marge mais avec la co-op c’est pas possible..

          • Allison

            @heloise-poirier un prévisionnel c’est très bien, il faut le faire pour savoir ce qu’on doit faire comme CA par mois mais ça n’est pas la réalité et c’est pas que là-dessus que se basent tes prix. Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit dans les messages précédents mais Mélanie a un atelier de calcul des prix hyper complet, je te conseille vraiment de l’acheter, tu y verras plus clair.
            Non mes fournitures achetées au mois de mars je ne les vends pas forcément en mars. Au tout départ, tu dois avoir une trésorerie pour pouvoir t’acheter ton matériel, certes, mais à chaque fois que tu vends un produit tu te rembourses une partie de ce matériel, quand tu as vendu tous tes produits fabriqués avec ce matériel tu t’es complètement remboursé. Par contre, si tu ne fais pas de marge sur ton produit tu ne pourras pas racheter de matériel (à moins de toujours avancer l’argent avec tes propres deniers et te rembourser quand tu vends, mais une entreprise c’est pas ça, tu vas couler si tu fais ça, le but est quand même de se constituer un pécule pour racheter du matériel et se constituer un pécule).
            Pour la scoop, je déclare mon CA et eux prélève la TVA et leur commission (6,5%) dessus, c’est tout.
            Pour les com en boutique il faut les négocier TVAC. Perso j’ai jamais eu de boutique qui appliquais de la TVA sur ses commissions mais au cas où faut bien le négocier au départ : c’est 30% point. C’est à dire que sur mon prix final (admettons 100€), la boutique se prend 30€. Pas 30€ + 20% de 30€, c’est déconné sinon. Donc toi pour ne pas perdre ces 30€, tu dois l’inclure dans ton prix c’est à dire qu’au lieu de vendre ton noeud pap 70€, tu dois le vendre 100€ partout (en vente directe, en boutique…). Tu gagneras plus en les vendant en direct (puisque tu récupéreras les 30€ au lieu de les donner à la boutique) mais ton prix sera cohérent partout.

  15. Françoise SORET

    Bravo ! Tu as le courage de dire les choses. C’est tout à fait vrai. La remise en cause et les ajustements sont absolument nécessaires sinon on s’épuise ! Merci pour tous tes conseils très avisés.

    Réponse
  16. debelleix

    Excellent article !! Il ne fait pas peur du tout, c’est juste une réalité qu’il faut avoir à l’esprit ! Pour ma part, pour le moment je ne verse pas ou très peu de salaire, je préfère justement réinvestir ce que je gagne dans du nouveau matos, des formations… Pour améliorer mon travail, mes stands ( je vend beaucoup sur les marchés ), faire connaitre mon site… Et je dois dire que pour l’instant ça marche plutôt bien. Certes c’est de l’investissement financier, mais mon site commence à générer un peu de trafic, et mon CA est (pour l’instant et j’espère que ça va continuer ) constamment en augmentation. Ce n’est donc pas de l’argent perdu, et je gère mes dépenses afin de pas descendre en-dessous d’un certain palier pour comme tu dis avoir de la trésorerie au cas où.

    Réponse
  17. Paty

    Cc Mélanie. Un bien bel article, et qui a le mérite d’enfoncer … des portes (qui devraient être) ouvertes, mais que beaucoup ignorent jusqu’à leur existence !!!!! Merci pour cet article qui remet les pendules à l’heure 😀
    Si je peux me permettre, dans mon activité (tricot-crochet), il est difficile d’arriver à en vivre : la concurrence vient directement de la grande distribution et de la Chine. J’applique un tarif de 3€ de l’heure, et je suis encore trop chère pour beaucoup, sans parler des revendeurs (donc ceux qui délèguent, hein, ou ont l’idée mais ne savent pas faire 😉 ) pour qui je baisse encore mes tarifs, sinon ils ne vendent pas et moi je ne travaille pas… La concurrence déloyale vient aussi des « petites-mains » qui ne savent pas calculer leurs prix et ne sont pas déclarées (tu y fais allusion)… et du soit-disant fait main qui est fait avec une machine à tricoter ou crocheter, si, si, promis, le fait-main tricot-crochet-broderie c’est à 80% du fait machine artisanal, on joue sur les mots… Déléguer est une bonne méthode, mais dans mon cas, je vais mieux rémunérer mes aidants que moi-même… Si je veux en vivre, ce qui n’était pas l’objectif au démarrage, il faut que je conçoive mon activité différemment. Je n’en suis pas là…
    Mais j’adooooooooooore ton article qui a le mérite de mettre les points sur les « i »…
    Au plaisir de lire tes prochains articles, qui sont tous très intéressants (tu délègues pour çà ? ^^, pardon, je suis moqueuse, mais promis sans méchanceté aucune :D) Il est difficile de tout mener de front, mais on n’a pas toujours la possibilité de faire autrement (entre convictions, mentalités, vie perso … liste non exhaustive, et de loin, à rallonger à volonté !!!!!!
    La bise, jolie Mélanie 🙂

    Réponse
    • Allison

      3€ de l’heure ?!?! Ah ben c’est sûr que tu ne risque pas d’en vivre à ce tarif. C’est 15€ de l’heure MINIMUM dans la création sinon tu ne t’en sortiras jamais. Ne regarde pas ce que les autres font comme tarifs, fait les tiens de façon juste et tu verras que tu vendras tout autant.

      Réponse
      • Paty

        @allison Si je peux me permettre, tu es créatrice dans quelle domaine ? Tu connais le monde du tricot ? Et juste pour un petit sondage, j’ai dans ma boutique un snood-boléro-écharpe de ma conception (en rupture de stock), tu achètes à ce prix là ? Tout est décompté dans le prix, avec 25% de marge sur la laine de très belle qualité et 5€ de l’heure pour la confection… Si d’autres personnes souhaitent répondre, je suis preneuse 😀 … et j’ai plein d’autres exemples à vous proposer, mais je ne suis pas intéressante pour vous car je plombe l’ambiance, hein… Désolée @melanie-jung, je ne veux pas être désagréable, mais la vérité c’est aussi ce que j’ai écrit… Tu as raison, mais il y a des domaines où c’est encore difficile d’appliquer ce que tu dis, même si je suis 100% d’accord avec toi 😉

        Réponse
        • fred g

          je ne veux pas polémiquer, on n’est pas des ennemies. je crois simplement que tu te trompes quand tu dis que ta concurrence c’est la grande distribution. la maille de luxe ça existe et il y a une clientèle pour ça. un pull en cashmere top qualité et fait main peut se vendre jusqu’à 10 000€.

          Réponse
          • Paty

            @fred-g Loin de moi aussi la volonté de polémiquer et je pense que les échanges d’idées sont essentielles, surtout sur ce sujet, tellement de personnes faisant n’importe quoi… Le tricot de luxe existe, certes, mais pour avoir approcher (de loin !!!!!!!) le domaine, je sais que la tricoteuse à la base est très mal rémunérée : pour chaque intermédiaire le prix est multiplié par 4 ou 5, je te laisse faire le calcul… Exemple ? Un pull simple, tricotée main pour 70 à 80€ (et c’est déjà très cher !) pour une boutique sera revendu environ 400 € (un peu plus ou un peu moins selon la qualité de la laine) et une veste demandant le même temps de confection et le même poids de laine sera vendu au client 600 € (mais la tricoteuse ne touchera pas plus) … mais le même client qui est prêt à acheter ce prix en boutique, s’il passe par la tricoteuse, il ne comprendra pas qu’elle lui demande une telle somme (et je parle du prix de base pas du prix boutique !), la plupart du temps (mis à part de rares exceptions). Pourquoi ? Parce que les gens comparent les prix mais ni la qualité ni le temps de travail… Perso, je maintiens cette logique de prix à l’heure (bien trop bas on est d’accord) mais pour habituer les gens à comparer ce qui est comparable… Résultat ? J’entends des « quand on est créateur on ne compte pas ses heures », « si on compte ses heures en tant que créateur, le produit est hors de prix », « oh, c’est beau çà, je t’en prends un, c’est combien ? Ah… Ben je vais réfléchir… » et tu ne revois jamais la « copine »… Alors, oui, ce type de marché existe, mais il faut savoir où s’adresser pour toucher ce public… Et l’investissement est énorme pour y arriver, en démarchage, en salon de luxe, pour une rentrée d’argent très aléatoire et surtout très lointaine… Il faut déjà avoir de l’argent pour toucher ce monde… Je crois que je pourrais écrire un livre entier sur le sujet tellement la réaction des gens est désopilante sur le sujet. Merci à @melanie-jung d’avoir mis le doigt sur ce problème récurrent : beaucoup de créateurs ne comprennent pas le calcul du prix juste et encore moins le consommateur lambda… J’ai même eu des remarques de personnes aisées qui m’ont carrément dit que pour ce prix ils préfèrent acheter en boutique plusieurs pulls, même si çà vient de Chine ; j’ai eu une demande par une marque pour faire leur pull parce que leur fournisseur chinois ne pouvait pas le faire dans les temps (et ils n’ont plus fait appel à moi non à cause de la qualité mais du prix bien plus bas en Chine). Les tricoteuses sont payées le plus souvent à la pelote (entre 5 et 7 € selon l’éleveur, la boutique, et/ou la difficulté du modèle) quand ce n’est pas à la pièce. Quand je leur parle de prix à l’heure, la plupart me rient au nez… Alors, pour pouvoir se sortir un salaire, les filles tricotent à la machine derrière leur boutique, comme cela çà reste de l’artisanal…
            Allez, j’arrête là, et je redis haut et fort : merci Mélanie pour cet excellent article, comme la plupart de tes conseils 😀
            Bon calcul des prix à tous et toutes !!!!!!!!!! Bonne journée 🙂

        • Allison

          Je pense que tu calcules mal tes prix. On ne fait pas de marge sur la matière 1ère mais sur le produit fini par exemple. Pour moi 70 – 80€ c’est le prix d’un débardeur, pas d’un pull. Et puis tu parles de beaucoup de boutiques, zappes les si elles revendent trop cher, vends en direct. Enfin, ce ne sont que des conseils, tu fais bien sûr ce que tu veux. Je suis créatrice de bijoux en argile polymère, et je sais que je vends aussi mes produits en dessous du prix réel car je ne compte pas toutes mes heures mais je me rémunère au moins entre 10 et 20€ par bijou. Rien qu’avec ça je suis encore loin de me faire un smic car la TVA et la taxe que je dois payer à ma scoop me plombent.

          Réponse
          • Paty

            On est d’accord @allison Pas sur le fait de mal calculer les prix, car en auto-entrepreneur tu es obligé de calculer les charges sur la matière première 😉 Sinon, oui, je dois réfléchir à faire autrement pour mouvoir arrondir réellement mes fins de mois… Dans les bijoux, vous avez réussi à faire changer un peu la mentalité des clients, c’est bien, mais le tricot reste à la traîne… Et oui, je suis d’accord, pour le « ciblage » de la clientèle, c’est ce que je fais, je ne baisse pas mes prix … sauf pour travailler avec les « pros » (éleveuses notamment) pour pouvoir progresser 😉 Sinon, je n’ai plus qu’à faire de la layette facile avec du fil acrylique, comme beaucoup, faire une bonne pub et … non !!!! c’est pas mon truc, et tu l’as très bien compris 🙂 Echange très intéressant, merci beaucoup 😀

        • Mélanie JUNG

          @paty : je suis tout a fait d’accord sur le fait que le tricot (et le crochet) sont des métiers difficiles. MAIS je connais des creatrices de tricots ou de crochet qui vivent de leur activité car elles font des produits jamais ou rarement vu et ce sont positionnées en Luxe.
          Les clientes qui te font des réflexion sur tes prix, c’est qu’elles ne font pas partie de ta clientèle cible. Dans le tricot, plus que dans les autres domaines, il te faut une signature artistique précise et une cliente ciblée pour réussir 🙂
          Autre chose, tu parles des tricoteuses qui sont payées une misère alors que le pull est vendu 600€ mais tu n’es pas une « tricoteuse » dans le sens salariée et maillot d’une chaîne de production, tu es créatrice a ton compte et ca se paye ! Eh quand bien même ce n’est pas parce que ca se passe comme ca que toi tu n’as pas le droit de te payer ♡

          Réponse
          • No

            Je suis d’accord avec ce qui a été dit.
            Les chinois sont nos concurrents à toutes mais c’est impossible de s’aligner sur leur prix et il ne faut pas chercher à le faire. On fait du made in France et on fait de la qualité donc les personnes qui veulent du pas cher vont chez kiabi ou commandent sur aliexpress.
            Si tu ne vends pas c’est qu’il y a un problème : manque de communication, erreur de clientèle cible…

          • Paty

            @melanie-jung Oui, je suis bien d’accord … Mais le domaine est beaucoup plus vicié que çà… Je suis tombée des nues quand j’ai appris certaines choses… Mais je suis d’accord avec toi, il faut que je change quelque chose à ma façon de faire… Mais Paris ne s’est pas fait un un jour 😉 Merci d’avoir pris quelques instants pour répondre à mon commentaire, et merci pour tous les conseils que tu donnes 😀

  18. Helene

    Ton article est très réaliste . Quand je me suis lancée je n’avais pas conscience des différentes facettes qu’il faut maîtriser pour se faire connaître ! Heureusement j’ai rapidement rejoins des réseaux d’entrepreuses qui m’ont aider à trouver les bons appuis pour faire mon site par ex., améliorer ma façon de communiquer sur les réseau…je me forme actuellement au marketing par cours web aussi. J’évolue et mon idée de départ aussi . Je comprends très bien l’aspect sous traitance: mes journées sont trop courtes pour concevoir de nouveaux ateliers, définir mon offre et être présenté sur les réseaux. Je réfléchis déjà à déléguer l’aspect com. Que je ne fais pas très bien et me prend trop de temps… Merci pour cet article !

    Réponse
  19. Edith

    si ton article en effraie certaines, c’est qu’elles n’ont pas tout compris. Le truc le plus plaisant, c’est la création, c’est sûr! Mais c’est ce qu’il y a autour qui compte le plus, en fait, si l’on veut aboutir à une entreprise viable. Je rejoins entièrement ton point de vue. Ce qui m’a aidée dans mon entreprise créative, en dehors de tes articles, c’est que j’étais auparavant déjà chef d’entreprise. et je peux te dire que ça m’a franchement aidée à monter ma propre boîte! Tu fais du bon bulot Mélanie, et de dire les choses en face ne doit effrayer personne, bien au contraire 🙂

    Réponse
  20. meltier corinne

    Bonjour ,
    j’en suis à mes débuts : salariée à temps plein jusqu’en janvier , j’ai ensuite suivi une formation à la Boutique de Gestion de Nantes afin de me « lancer » avec le plus de cartes en main possible… C ‘est certes très intéressant mais ne dispense ABSOLUMENT pas de lire les articles et conseils de Mélanie! Bien au contraire !Mélanie tu es dans le concret , dans les subtilités qu’aucune formation ne pourra aborder faute de les connaître!
    Je trouve que ton article Mélanie est clair , net , sans ambiguĩté.
    Il faut appeler un « chat » , un « chat »…!!!
    Un grand Bravo pour tout ce que tu dispenses comme conseils , astuces etc…lorsque j’ai un coup de mou je viens te lire et ça rebooste direct!!!!!
    Corinne.

    Réponse
    • Mélanie JUNG

      oooooooh merci @meltier-corinne <3 <3 <3 ça me touche bcp *w*

      Réponse
  21. veronique ANTOINE

    Merci Mélanie pour TOUS les articles ! Mais j’ai toujours le même dilemme : J’ai bien compris qu’il me fallait investir pour réussir. Je débute et je n’ai pas énormément de trésorerie. Lors de ma première expo, je me suis rendue compte que je n’avais pas de produit d’appel (merci à tes précédents articles). Comme je débute, j’ai encore du mal à percevoir les attentes de mes clients potentiels. Donc, je dois expérimenter, tester et faire des « paris ». Donc en résumé, je dois investir dans certaines collections sans savoir exactement si je vais atteindre mon public « cible » . Créer une collection, c’est aussi réaliser plusieurs pièces à vendre. Je cible les marchés artisanaux de cet été, donc je suis en pleine période de production. Je dois accepter de « perdre de l’argent » ( temps de travail et de matière première) si ma collection ne marche pas. Mais quand on n’a pas beaucoup de trésorerie d’avance … ce n’est pas simple. Merci Mélanie.

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pin It on Pinterest

Share This