J’ai déjà écrit plusieurs articles sur le calcul de prix sur ce blog. Avec des exemples concrets de calcul et des explications comptables.
Cependant, il y a un élément du calcul de prix que je n’ai jamais évoqué ici : toi et tes peurs.
En tant que créative, tu as du mal à donner un prix juste à tes créations.
Tu le trouves trop cher et ça te fait peur.
Tu as l’impression que tes créations ne méritent pas ce prix car d’autres personnes sauraient faire ce que tu fais.
Que tu voles ton client en vendant « trop cher ».
Bref, c’est compliqué.
As-tu déjà réfléchis au pourquoi du comment de ce blocage ?
On parle souvent de confiance en soi, mais j’ai l’impression que ça va plus loin que ça.
J’ai voulu comprendre la source du problème. Et j’ai découvert, que si tu n’assumes pas les prix élevés de tes créations, c’est parce que tu n’arrives pas à percevoir la véritable valeur de ton propre travail.
Mais pourquoi ?
Pourquoi a-t-on l’impression que notre travail créatif ne vaut pas grand chose ?
Je crois que tu vas halluciner quand tu vas lire cet article, car j’ai trouvé 4 raisons et chacune d’entre-elles touche un peu plus profondément notre inconscient.
J’espère que ça t’aidera à avoir le déclic et assumer les prix élevés de tes créations.
Allez viens là, je vais t’expliquer tout ça !
Pour rappel
Mais d’abord, revoyons les bases.
La création artisanale est, au minimum, du moyenne gamme et, au mieux, du haut de gamme ou Luxe.
C’est une alternative à la fabrication de masse bas de gamme en usine.
Donc tes créations ne doivent pas être vendues à des prix bas de gamme.
Ce n’est pas cohérent.
Ça donne l’image d’une marque discount, dont la qualité est toute pourrie
Quand on crée de belles choses, ça demande du temps. Et le temps de travail ça se paye. C’est ton salaire ! (Alors celui-là, il tombe carrément aux oubliettes hein ?!)
Tu feras autant de chiffres d’affaires en vendant 10 bijoux à 3€, qu’1 bijou à 30€.
Ou un vêtement à 150€ que 5 vêtement à 30€
La seule différence est que pour des bijoux à 3€ (ou des vêtements à 30€) tu devras courir après le temps pour produire le plus possible pour survivre. Le tout bien entendu en négligeant la qualité de ton travail. Ou pire encore, en y mettant la qualité mais en travaillant sous pression car « tu n’as pas le temps ». Ce qui implique que tu négliges tous les autres aspects de ton business, comme la fidélisation de tes clients qui ont déjà confiance en ton travail ou la recherche de nouveaux clients.
Alors que pour des bijoux à 30€ (ou des vêtements à 150€), tu auras une meilleure qualité de vie qui te permettra de travailler plus sereinement et d’être moins stressée. Tu auras le temps de chouchouter tes clientes et donc de les fidéliser. Une étude marketing américaine a prouvé que 75% de tes clients ne reviendront jamais vers toi. Pas parce qu’ils n’aiment pas tes produits, ils sont déjà séduits par ton produit puisqu’ils ont déjà acheté. Simplement parce que comme tu ne les recontactes pas (avec des mails de newsletter par exemple), ils t’oublient ! La fidélisation est hyper importante ! Mais pour ça, faut avoir du temps.
Sans compter que, si tu veux que ton chiffre d’affaire évolue positivement, tu dois avoir le temps de créer en conséquence, avoir du stock.
Imagine la différence de stock que tu dois avoir pour faire un chiffre d’affaire viable entre des « créations » à 3€ et des créations à 30€ (ou à 30€ et à 150€, bref tu as compris hein!).
?
?
?
Tu as compris ?
Moins tes prix sont chers, plus tu dois travailler.
Et tu n’as pas la capacité d’une usine.
Tu bosses seule.
Mais tu appliques des prix d’usine.
Alors que tu bosses seule.
Si déjà maintenant tu dois créer pendant des heures pour avoir un petit C.A (chiffre d’affaires), imagine quand tu devras répondre à une demande croissante ! En vendant à bas prix, tu te pièges toi-même, tu ne pourras jamais créer plus pour vendre plus. Dans une journée tu n’as QUE 24 heures.
Vendre à prix élevé ne fait pas de toi quelqu’un de mauvais. Quand les gens disent « c’est cher », ce n’est pas une attaque personnelle. C’est qu’ils ne peuvent pas se payer tes créations.
Et c’est normal !
N’oublie pas, la création artisanale est une alternative à la production de masse pas chère, qui elle est prévue pour les gens à faibles revenus.
Chaque marché à son public :
- Marché bas de gamme = classes populaires,
- Marché du moyenne gamme = classes moyennes
- Marché haut de gamme / Luxe = classes supp’
Je te parle de ce découpage depuis longtemps dans cet article : Les catégories socio-professionnelles de tes futurs clients.
Tout le monde ne peut pas se permettre de se payer des créations artisanales car ça a un coût. Et tu ne peux rien y changer. Tu n’es pas Mère Thérésa. Si tu veux faire dans le social, arrête la création car tu vas t’user.
Maintenant qu’on a revu les bases, tu vas découvrir que tout ce qu’on vient de voir découle de 4 problèmes conscients et inconscients.
Tu es forcément touchée par un ou plusieurs d’entre eux. Et j’espère que le fait que je mette le doigt dessus va te provoquer un déclic et t’aider à enfin assumer le vrai prix de ton travail créatif.
1. Un problème de valeurs
Dans notre société, la perception de la valeur d’un produit est biaisée :
- Par les produits en provenance de pays étrangers, dont les prix défis toute concurrence. La plupart des gens ne se rendent plus compte de la valeur du travail effectué sur une pièce faite mains VS une pièce faite en usine. Ils ne réalisent pas la créativité, le talent et le temps qu’il faut sur une pièce de créateur. Ils sont habitués à voir des babioles pas chères.
- Par le fait nous avons tous une perception différente de la valeur d’un bien. Certaines personnes trouveront tes créations trop chères alors que d’autres non, voire même pas assez chères. Que la valeur de ton travail créatif soit perçue différemment par d’autres personnes est normal. D’où l’importance d’avoir une clientèle cible qui comprend la valeur de ton travail et donc, accepte ton prix.
Ce qu’il ne faut pas que tu perdes de vue, c’est la valeur que TOI tu donnes à ton travail créatif.
Quand tu fixes tes prix, tu donnes une valeur à ton travail, au temps que tu y passes, à ton talent. Et c’est cette valeur qui est juste, pas celles que les autres te donnent.
D’ailleurs, note à part, tu ne balances JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS une photo d’une de tes créations au client (ou à ton entourage ou à moi) en demandant quel prix il serait prêt à mettre.
JAMAIS !
Chut !
J’ai dit JAMAIS !
Tu peux poser la question dans un sondage en proposant des tranches de prix qui correspondent à ton positionnement (moyenne gamme ou haut de gamme), genre :
« Quel serait votre budget pour un bijou qui sortirait de mon atelier » ou « de ma nouvelle collection » (là, avec une photo à l’appui) :
- 20 à 40€
- 40 à 60€
- 60 à 80€
Mais, tu ne balances pas une photo sur Facebook ou par mail en demandant combien il voudrait bien mettre s’il a pitié de toi. Ou pire encore, avec en proposant « prix libre », le truc qui bloque ton client puissance mille.
Sérieusement ! C’est qui qui sait le temps passé dessus ? Le matériel utilisé ? L’amour mis dans ta création ? C’est toi non ? Alors c’est toi qui pose ton prix ! Et basta !
Hum hum, bref. Maintenant que j’ai gueulé on peut continuer ?
Alors oui, on parle beaucoup de prix dans la vie de tous les jours.
On nous martèle que c’est la crise depuis 2009. Encore plus depuis el COVID.
Sauf qu’il y a toujours eu une crise. Et pourtant des créatrices qui vivent de leur créativité, il en existe. Là seule différence entre elle et toi, c’est le mental ! Mais ça c’est encore une autre histoire ?
Au-delà de la valeur pécuniaire de tes créations, il y a aussi des valeurs personnelles.
Tu ne vends pas qu’une création mais des valeurs qui vont avec.
TES valeurs, bien souvent.
Un bijou peut servir une cause qui change le monde, par exemple avec un bijou fait à base de recup’ qui transmettra des valeurs éco-responsables et attirera des personnes qui partagent cette valeur.
Ta création peut aussi aider des femmes à se sentir bien dans leur corps, dans leur vie.
Ce n’est pas qu’un objet futile, c’est un objet qui répond à une attente, à un a besoin, à une envie. Mais pour cela il faut qu’il soit ciblé et qu’il est une clientèle cible comme je t’en parle trèèèèèèès souvent.
Et ce que les gens recherchent dans ton travail c’est ça ! Des valeurs communes qu’ils ont envie de partager à travers ta création !
Et même sans parler de valeur précise, le fait que tu vendes du fait-main nourrit le changement des modes de consommation qui est de plus en plus en vogue.
Tu participes à l’évolution des mentalités sur la consommation Made In France (tout comme le client qui t’achète ta création).
Alors fais-le bien.
Avec de bons prix.
Et pas des prix qui tire le marché de la création vers le bas.
Ton tarif horaire c’est minimum 15€ de l’heure. Point à la ligne.
2. Un problème de confiance en toi (syndrôme de l’imposteur)
On y vient.
La valeur que tu donnes à ton travail est souvent biaisée par le manque de confiance en toi.
Il peut être le résultat d’une enfance ou une vie difficile.
Perso, je n’ai jamais confiance en moi, car petite on m’a appris à faire ce que les autres attendaient de moi et pas ce que moi je pensais juste. Donc, on m’a inconsciemment appris que mon jugement était mauvais. Donc j’ai toujours peur de me tromper. Mais ça se travaille.
Grâce à ce blog et aux nombreux retours de Pie que je reçois par mail, parce qu’elles ont réussi en suivant mes conseils, je pris confiance en moi dans mon travail. Mais dans d’autres domaines de ma vie, je n’en mène pas large….
Il n’y a pas de mal à ne pas avoir confiance en soi.
Ce n’est pas figé.
Ça peut changer.
Évoluer positivement comme pour moi.
Ce qu’il ne faut surtout pas, c’est que ça te paralyse.
Ecoute tes émotions, accepte que tu ressentes ça, mais avance ?
Ce manque de confiance en toi peut aussi venir d’autre chose. être plus sournois finalement.
On le voit dans le problème 3 et 4 =)
Le syndrome de l’imposteur
Tu peux aussi souffrir du syndrome de l’imposteur. Tu sais, cette impression de doute permanent qui t’empêche de reconnaître tes compétences. Qui te faire dire que tu ne mérites pas ta place, que ce soit au travail ou dans ce que tu crées.
Parfois, tu vas même jusqu’à attribuer tes succès à des éléments extérieurs, comme ton entourage, la chance, etc.
Je sais ce que c’est, ça aussi je le vis.. Et bien hein ?
Quand je bossais à Zara, un commercial avait apparemment perçu un potentiel en moi…
Mouai… J’étais pas convaincue…
Il m’a confié la gestion du rayon chaussure de la section homme. Assez rapidement, mon ranking est passé de 5-7% à 10% des ventes (c’est-à-dire que la vente des chaussures représentait 10% des ventes total du rayon homme). Ce qui était l’objectif ultime. Mon commercial était vachement fier de moi.
Moi j’étais sure que j’avais eu du bol, que c’était parce que les clients avaient plus de sous qu’ils achetaient plus. Mais surement pas grâce à mon travail.
Maintenant que j’ai conscience de ce problème, je me soigne avec les petits bonhommes en allumettes (CLIC) mais il y a d’autres solutions.
J’ai trouvé un article assez intéressant sur ce syndrome avec des exercices simples : CLIC. Ça te donnera quelques solutions sympa ?
3. Un problème de dur labeur
Dans notre belle société, on nous apprend très jeune qu’il faut travailler dur pour réussir.
Qu’on n’a rien sans rien et que l’oisiveté est mère de tous les vices.
On nous apprend qu’être créatif c’est bien, mais pas trop. Ce n’est surtout pas fait pour en faire un métier.
Ce n’est que du loisir.
De l’oisiveté donc.
Bref c’est caca-boudin la créativité ?
Et puis, toi tu arrives, comme une fleur (qui pue ?), avec ton projet de vivre de ta créativité, ta passion.
- Déjà ça attire beaucoup de jalousie car toi tu oses et les autres non. N’oublie pas que les autres n’aiment pas chez toi ce qu’ils ne s’autorisent pas eux-mêmes. Et autant dire que les gens qui ont sacrifié leurs rêves pour « gagner de l’argent », y’en a pléthore ! Alors imagine le nombre de jaloux que ça fait ! Tu te rends compte, toi tu oses le bonheur ! Quelle insolence !
- Et puis attention, comme tu vis de ta passion, que tu aimes ce que tu fais, tu ne travailles pas dur pour gagner ta croute. La créativité c’est de l’oisiveté, tu n’es pas dans le dur labeur donc tu ne mérites pas ton salaire. Tu gagnes de l’argent avec plaisir, quelle infamie, oh my goch quoi !
Du coup, beaucoup de créatives sont gênées de vendre leur création au prix qu’elles valent, car sans dur labeur, quelle valeur donner à son travail ?
Le bonheur ça se paye ?
Et bien OUI !
Donc arrête de culpabiliser de kiffer ta vie et ton travail bowdel !
Arrête de te mettre des problèmes en tête, de te saboter, pour gagner ta vie plus durement et montrer que toi aussi tu galères !
Tu as le droit de gagner ta vie avec plaisir.
Assume de vouloir vivre de ta passion et d’être heureuse !
Alors oui, je sais, c’est difficile de ne pas culpabiliser quand ton mari/conjoint/petit ami (raye la mention inutile) rentre le soir après une journée de merde dans son travail où il galère.
Mais rester dans cet emploi c’est son choix. C’est un grand garçon, arrête de le materner. Tu n’as pas à gâcher ton bonheur parce que lui n’est pas heureux.
Tu as le droit d’être heureuse.
Tu as fait ton propre choix de te lancer
Alors l’excuse de « il faut des sous donc il garde son emploi » c’est une excuse bidon derrière laquelle se cache la peur de se lancer. Il y a TOUJOURS des solutions pour en pas être dans la mouise. Toujours. Surtout quand on a une entreprise et qu’on peut placer le curseur sur les revenus qu’on veut !
4. Un problème de sacrifice
Alors ce problème-là… Etant un brin féministe, je suis vraiment contente d’avoir mis le doigt dessus ! C’est une observation que j’ai fait dernièrement et une révélation qui a bousculé mon blog, ma vie (2018 sera vraiment l’année des révélations haha !).
En tant que femme, cela fait une ou deux générations maximums que nous travaillons pour nous et pas que pour la famille (et qu’on a le droit de travailler tout court !).
Donc, cela fait une génération ou deux que nous avons le droit de penser à autre chose que le foyer, les enfants, le mari, les tâches ménagères, etc.
Cependant, on n’efface pas des millénaires de rôle de femme au foyer en un claquement de doigt. Et beaucoup de femme ont énormément de mal à oser être elles, à penser à elles avant de penser à leur famille. Elles passent leur vie à être ce qu’on attend d’elle sans même s’en rendre compte : à savoir une femme dévouée aux autres. Elles sacrifient leur vie (et jalousent celles qui osent ?). Car, pour beaucoup de femmes, c’est comme ça qu’on a vu nos mères et nos grands-mères évoluer.
Oser vivre son rêve de projet créatif, c’est avoir peur de décevoir son entourage parce qu’on pense à soi ! Parce qu’on n’est plus ce que les autres attendent de nous.
Je trouve ça dingue !
Pourquoi, en tant que femme, ce serait à nous de sacrifier nos rêves aux profits des autres ? Nos maris, nos enfants, notre famille ?
On peut être maman et s’accorder du temps pour soi. Expliquer à ses enfants que pour que maman soit épanouie et heureuse, elle a besoin de penser à elle. Et qu’ils préfèrent surement une maman heureuse et épanouie, qu’une maman frustrée qui leur crie dessus ? Et puis tes enfants t’observent. Inconsciemment, dans leur vie d’adulte, ils reproduiront le schéma familial dans lequel ils ont évolué.
Tu préfères être une mère qui apprend à ses enfants à se sacrifier dans la vie, ou à vivre ses rêves ?
Idem pour ton mari. On peut être une épouse parfaite aux yeux de son mari et s’accorder du temps pour soi. La plupart des créatives que je connais et qui ont eu du mal à se lancer à cause des jugements de leur mari, ont vu leur mari changer d’avis en réalisant à quel point l’entreprenariat créatif était épanouissant pour leur femme.
Il faut expliquer ce qui t’anime à ton entourage, pour qu’il réalise l’importance de te réaliser en tant qu’être à part entière et pas juste d’être « Madame de monsieur » ou « maman de tes enfants ».
Tu vas me dire que c’est plus facile à dire qu’à faire, et pourtant, le blocage ne vient que de toi.
Nous sommes nos pires ennemies.
Tout est possible pour peu qu’on essaye !
Alors OSE bowdel !
Conclusion
Tu l’auras compris, en tant que créative ET femme, beaucoup de blocages, de pensées négatives peuvent te barrer la route vers le bonheur et la prospérité financière.
Mais tout ça vient de ton éducation, de ton passé, de ton héritage (récent ou moins récent).
Il ne tient qu’à toi de te construire un avenir sur des bases nouvelles.
Il faut que tu assumes tes rêves, ta valeur, tes prix.
Alors oui, tu vas me dire que de nos jours, on voit plus de petits prix, que de prix juste (donc élevés car le Made In France à un prix) dans la création. Et que même si on a conscience de nos blocages, c’est difficile de s’imposer avec des prix justes.
Saut que là encore, c’est toi qui a le pouvoir. Il ne tient qu’à toi d’inverser la tendance.
Plus nous serrons nombreuses à faire des prix justes, moins il y aura de petits prix, plus les gens comprendront la valeur de ton travail.
Tu peux participer à ce changement des mentalités.
Merci pour cet article !! J’ai démarré ma micro il y a toute juste un mois et j’ai lu tout vos conseils avant de me lancer… J’ai pris beaucoup de temps pour calculer mes prix, je les trouve juste tandis que mon compagnon les trouve assez élevés ? J’ai fait 3 ventes en 1 mois dont 2 que je connaissais ? Je vends sur Facebook et sur mon marché local, j’essaie de faire de jolies photos, de publier assez souvent mais ça ne prend pas ^^ C un peu démotivant par moment et à d’autres je me dis que c’est peut être un peu tôt pour lâcher tout…. Bref, vais essayer de revoir un peu tous vos conseils et merci pour tous ces partages qui me motive !! Bonne soirée
@adeline : comme le disais Heloise dans l’article https://lespiesbavardes.com/je-vis-de-mon-entreprise-creative-so-helo/ elle a mis deux ans à ce verser un salaire.
Le démarrage est toujours difficile.
Il faut bien cibler sa clientèle, avoir une signature artistique qui se démarque et des prix cohérents. Ensuite il faut communiquer et communiquer sur ces valeurs, son travail pour fédérer une communauté. Si tu as fait ton sondage avant de démarrer, tu sais où trouver ta clientèle =)
Bonjour,
Super! article, et très encouragent.
Je suis sur le point d’ouvrir mon entreprise ( créations de sacs ) mais j’ai des difficultés à me décider sur le statut que je souhaite prendre.
Moi j’aimerai prendre le statut d’auto entrepreneur et mon mari me conseille une SARL. Avez vous un article ou un conseille à ce sujet ?
Cordialement
Patricia
@danner : j’ia un article sur la micro-entreprise mais pas sur les autres statuts. Ce choix se fait en fonction de ce que tu envisage pour l’avenir, et il faut voir un comptable qui t’expliquera tout pour te decider
Merci de ces commentaires et conseils si justes et, à la fois si difficiles à mettre en place!
cela fair du bien d’entendre rabâcher ces choses que l’on sait , mais que l’on ne met pas forcément en pratique!
Marie
Waouh! comment tu as lu dans mes pensées pour écrire cet article!! 😀 MErci Merci Merci!
Oh l’exercice des bonhommes d’allumettes, un de mes outils favoris! <3
Cela fait depuis 2 ans que je travaille sur le mindset sur la valeur de ce que j'offre et mes tarifs, c'est très puissant et je découvre et libère beaucoup de blocages dessus! (Tout de même osé doublé le tarif de mes services… et le nombre de clients reste toujours stable! Comme quoi, tout ne dépend que de nous!)
Bahhhhh!!! Je ne savais pas que tu avais mis des caméras chez moi et dans mes stands !!!! Ça parle tellement de moi cet article !!!! Merci beaucoup je vais me rebooster.
Bonjour,
L’article est vraiment super, mais surtout écrit pour une femme. Perso je travaille avec mon mari et c’est lui qui a toujours un blocage niveau prix et les points cités le concernent vraiment mais quand je lui ai fait lire l’article il c’est sentie exclu. J’ai par ailleur un autre ami homme qui a aussi des problèmes de calcul de prix. Idem il a peur de voleur les gens et tout et tout, mais j’ai beau lui dire de ne pas avoir peur, il bloque. Genre il n’y a pas si longtemps on lui critiquait sa tarification du frais de port qui était de 5 euros tarif unique pour tout produits, des gens lui disait que c’était trop cher, il y a peut il vient de m’annoncer qu’il le mettait à 3 euros mais qu’au lieu de monté les prix pour combler la différence il baissait sa marge. C’est pas le truck à faire, mais il ose pas.
Oui il y a beaucoup de femme dans le monde de la création, mais ça serait bien pour les hommes qui travaillent aussi dans la créativité de neutraliser les articles pour qu’ils se sentent aussi concerné surtout lorsque c’est le cas. Parce que sur le coup, l’article n’a pas fait tilte à mon mari vu qu’il ne c’est pas sentie concerné. Et j’aurais bien besoin qu’il arrête de culpabiliser sur les prix que je calcule et qui sont plus que juste.
coucou @eroine , ma cible sont les femmes, donc il est logique que j’écrive pour elles. D’autant plus qu’étant une femme, je connais leurs problématiques et beaucoup moins celles des hommes.
Après quand bien même, on dit UNE pie, donc pour les Pies Mâles, sont une Pie Mâle et le féminin s’emploie parfaitement =)
Ce n’est pas parce que j’écris au féminin que ton mari doit se sentir exclu, surtout s’il se reconnait dans les faits. Je pense surtout qu’il a dut mal à accepter ce qu’il a lu, d’où le sentiment d’exclusion. En se sentant exclu, il peut rejeter ce qu’il lu, parce que ça lui fait trop peur de l’appliquer. Il a la bonne excuse =)
On a souvent le reflexe de se cacher derrière des excuses, moi la première 😉 Mais quand on en a conscience, on cherche tout de suite la bonne raison =)
En général, les hommes ont bcp moins de mal à faire de l’argent, c’est dans leur « nature » énergétique » mais peut-être que la fibre artistique les rend plus sensible dans leur rapport à l’argent.
C’est tout à fait possible.
Après, il a aussi eu une éducation de merde pour « le côté fibre artistique ».
J’explique.
Lorsque je l’ai rencontré, il n’a jamais eu de bon rapport avec l’argent et pour dire, je l’ai compris lorsqu’un jour, j’ai envoyé boulet mon beau-père pour un travailler que je n’avais pas envie de faire. J’estime que lors de mon temps libre, j’ai encore le droit de donner priorité à mes passions qui sont l’art et l’écriture, oui j’écris aussi des romans qui sont publiés. Mais pour mon beau-père, l’art n’est pas un métier, surtout si ça devise est « On vit pour travailler ». Et oui, là est le problème, mon mari à grandit avec cette magnifique phrase dans la tête « On vit pour travailler ». Pas « On travaille pour vivre », ou « On se fait plaisir dans la vie », non « On vit pour travailler »! Si on ne travaille pas dur on ne mérite rien et l’art, ce n’est pas un travail! C’est un loisir et encore pour mon beau-père ça ne sert à rien.
Je veux absolument que l’auto-entreprise que j’ai ouvert avec mon mari fonctionne pour lui prouver qu’il a tort (j’ai été piquée au vif ce jour-là j’avoue). D’ailleurs dès la deuxième année on était en bénéfice, pas de quoi se sortir un vrai salaire, mais de quoi subvenir au besoin de la société avec ses propres revenue et j’en étais fier. Là, je pense d’ici fin de l’année, avoir sortie tous l’investissement mis dans les machines et arriver à zéro pour enfin dégager un salaire l’année prochaine. Pas encore un smic, mais déjà un début genre 500 euros ça sera pas mal.
Monsieur à toujours peur une fois que j’ai calculé les prix de l’annoncer aux clients par peur de devoir se justifier. Perso, j’ai déjà eu à la faire, mais à très peu de client et pour ceux là je leur annonce que l’on reste de l’artisanale et de la création Française, pas du bas de gamme chinois (je mets souvent le point dessus ^-^et c’est vendeur ce petit pic).
Voilà, un peu le problème. Casser une éducation familiale donner dès l’enfance ce n’est pas facile.
@eroine c’ets très compliqué oui ! Bon courage !
Cc, jolie Pie en Cheffe Mélanie,
J’ai adoré ton article, et surtout la partie du « faire le juste prix » qui reflète ce que j’essaie d’expliquer (avec plus ou moins de succès ^^) à mes clients-entourage-page FB-etc. Même si je n’arrive pas à me projeter sur un prix de base à 15€ de l’heure, parce que dans mon domaine la concurrence est à 90% moins élevée (Mdr !!!!!!!), je trouve ton analyse très pertinente, comme toujours 😀
Merci Mélanie pour cet excellent « coup de pied dans la fourmilière » 😉
La bise…
merci Mélanie, tu mets encore une fois ton joli doigt d’artiste là où il faut ! Touchée !
Encore eu beaucoup de plaisir à te lire cette fois ci et en plus tu m’as appris le truc de la petite bonne femme aux allumettes ! MERCIIII
Waou tu as mis noir sur blanc tout ce qui mijotait dans nos cerveaux sans qu’on en prenne conscience merci beaucoup !
Le syndrome de l’imposteur j’ai parfois l’impression que c’est notre pire ennemi. Je bosse dans la presta de service, et c’est encore plus compliqué je trouve pour tarifer nos services car la seule référence c’est nous… mais en déterrant des croyances et des fausses excuses on fini par fixer des prix cohérents 😉
Merci encore et bonne journée
haha @marina , j’ai ton tableau de budjet pour ma famille ! Bon je ne suis pas un modèle de gestion mais il m’aide à y voir plus clair hihi
Han mais trop fort !
Quant à toi ne change jamais tu es notre petite pie qui nous insuffle beaucoup de bonheur ♥
merci @ben-dhief-maissam <3
Je sens que je vais te faire hurler mais tant pis, c’est un très bon article pour ceux qui effectivement se lancent et se professionnalisent. En tant qu’amateur, je rencontre ces (la plupart) blocages mais je ne me sens pas légitime à les dépasser car peu importe comment on le tourne je le fais par plaisir pour financer ma passion et pouvoir continuer à le faire.
Du coup, l’idée d’un salaire horaire dépasse largement mes ambitions si je puis dire.
Reste et cela j’en suis convaincue que tes conseils sont plein de bon sens et utiles pour nos créateurs/créatrices qui font de leur talent leur moyen de vivre.
Bisous Mina
@mina même si ce n’est que pour le fun, cela n’empeche de faire les choses bien. Je ne vois pas pourquoi le fait que ce soit une activité secondaire pour toi te dédouane d’avoir des prix correctes ? L’idéal est d’être déclarer, car faire ça pour le plaisir ne te dispenses pas de tes obligations légales. Mais au pire, ce qu’il faut surtout, c’est des prix justes avec un tarif horaire correcte sinon tu fais des prix trop bas et de la concurrence deloyale aux filles déclarées. Et ça, c’est vraiment, mais vraiment pas cool. C’est parce que les gens ont pris l’habitude de voir des créations à petits prix que le marché de la création est dans cet état.
Je te rassure je ne fais pas non plus de concurrence déloyale d’une part parce que je produis très peu, d’autre part parce que je ne fais que des pièces uniques très personnelles et enfin parce que je me base sur les prix des créateurs d’un niveau équivalent ainsi que sur la valeur des produits utilisés. Malgré tout (et aussi parce que je suis très lente c’est le côté amateur je pense) établir un tarif horaire pour établir un prix serait incorrect et ferait de mes quelques créations des produits de luxe ce qu’elles ne sont pas de par le manque de technique entre autre.
Je comprends le principe de tirer vers le haut et je suis pour une rémunération juste du créateurs. Je fais néanmoins la différence entre l’amateur qui ne finance que sa passion et le créateur qui en vit.
Merci, Merci, Merci. C’est un super coup de boost pour garder ses prix et ne pas brader…
Les clients ne font justement pas la différence entre « ceux qui en vivent » (ou qui essayent du moins !) et ceux qui font cela pour le fun ! Du coup avec les prix réduits, il y a tout de même de la concurrence déloyale et c’est regrettable 🙁
Tout cela est bien vrai, et pour les bijoux notamment, c’est souvent les vendeurs des pays ou la main d’oeuvre est bon marché qui marchent sur nos plates-bandes. Mais la qualité n’est pas au rendez-vous et c’est sur ce point qu’il faut sensibiliser nos clients. La qualité, la sécurité et le respect de l’Homme 😉
Merci ! Juste merci ! Je suis relieur, en cours de création d’entreprise et c’est un vrai problème pour moi 🙂
Haha merci Melanie pour ce super article, j’ai bien rigolé à certains moments, je dois dire ^_^
Bon, sinon, moi j’essaye de faire des prix justes, mais je suis encore bien loin du 15 euros de l’heure (en fait, je suis plus près d’un petit smic) , et encore plus loin de pouvoir m’en sortir un salaire, mais bref, au moins je fais ce que j’aime, je m’éclate, je commence à avoir pas mal de retours positifs, des partages, etc…
Et je dois avouer que c’est grâce à tes conseils, alors MERCI!!! <3
@radiom-girlz : super ! donc pour que ça dure, applique les bons prix et paye-toi =D sinon tu fonces droit dans el mur 😉
Merci pour cet article pertinent ! Cela ressemble beaucoup aux peurs que j’avais lorsque j’ai lancé mon entreprise de bijoux, il y a 6 ans.
Concernant le sondage, c’est une bonne idée. Par contre, je rajouterais que généralement les gens pensent toujours qu’ils devraient payer moins cher que les autres.
Du coup, pour obtenir le « vrai budget potentiel », je poserais deux questions :
1) Combien seriez-vous prêt à débourser pour un bijou de ma prochaine collection ? Sachant que j’offrirai un rabais pour mes abonnés, fans, etc. (un petit incitatif alléchant qui va flatter le client au passage).
2) Combien pensez-vous que les personnes qui ne font pas partis de mes abonnés, fans, etc. devraient débourser ?
Généralement, les gens donneront un prix plus élevé en réponse à la seconde question. Et celui-ci sera beaucoup plus proche de la réalité.
Il est donc possible de se positionner sur un prix qui pourrait être compris entre les résultats de ces deux réponses 😉
Merci pour cet article super intéressant, j’adore parler de blocages!La crise financière, c’est tellement cliché et tellement totalement faux vu que de nos jours, il y en a encore beaucoup qui changent de portable tous les deux ans et balancent 1000€ pour un Iphone, alors, la crise, pouet pouet!Je ne suis plus créatrice de bijoux aujourd’hui mais en lisant ton article, je me rends compte que mes tarifs de l’époque, j’aurais dû les doubler! (Je vendais des bijoux autour de 15€ qui me prenaient 1-2h de création!)
Merci pour cet article! Et pour tous les autres :)Je ne suis qu’au tout début de ma petite entreprise, et tes articles m’aide depuis des années! J’ai toujours eu peu confiance en mon travail, et tu m’as fait prendre conscience de la vraie valeur de mes créations 🙂
Alors ça ça e fait super plaisir <3 MERCI ! Et Bravo à toi !
Outch ah oui ! et encore, doublé aurait été le minimum ^^’
Un grand merci pour cet article qui a illuminé quelque chose en moi. Comme si c était moi qui l avais écrit…! Je m y retrouve particulièrement.
Avec plaisir =)
MERCI BEAUCOUP d’avoir fait de super blog! je me suis régaler à le parcourir! BRAVO